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Le territoire de l’actuelle Turquie, avec la plaine d’Anatolie au centre et autour les côtes de la Mer Noire, la mer Egée et la Méditerranée, fut annexé à Rome en plusieurs étapes entre 133 et 63 av. J.-C. L’île de Chypre s’y incorpora cinq ans plus tard. Et le royaume de Lycie, bien qu’il ait été plus d’un siècle sous le pouvoir romain, ne s’est pas intégré officiellement à l’Empire romaine qu’en 143 av. J.-C.
Habitée par différents peuples, avec des langues, coutumes et importance politique différentes, on trouve historiquement dans cette région une série d’étapes communes. Siège de l’Empire Hittite autour de 1200 av. J.-C., les Grecs commencent la colonisation des zones côtières en 1000 av. J.-C., qui s’achève cinq siècles après, avec l’invasion des Perses.
Pendant les deux cents ans suivants, toute la région se retrouve mêlée à des guerres diverses ainsi qu’à des conflits politiques. Joniens, Perses, Athénien, Spartiates… luttent pour avoir la suprémacie dans la Méditerranée Orientale et en Asie Mineure. Les villes de Sardes et Mileto sont détruites. Des batailles célèbres, comme celle des Termopyles ou de Salamine ont des conséquences sur des terrritoires lointains tels que l’Anatolie.
En 359, Philippe II de Macédoine commence son expansion et en 333 Alexandre le Grand accède au pouvoir. En dix ans, il conquiert les villes et les royaumes qui correspondent à l’actuelle Turquie et continue vers l’orient, arrivant jusqu’au fleuve Indus.
A sa mort, son Empire est divisé entre ses généraux et les différents royaumes héllénistiques se forment, certains très puissants comme celui qui deviendra l’Empire Séleucide ou le territoire de l’Egypte sous la dynastie ptoloméienne. Les royaumes héllénistiques passeront ensuite à l’Empire Perse et, finalement, deviendront des provinces romaines, qui s’intégreront par la suite à l’Empire Romain d’Occident.
Rome ne mena pas une conquête très active en Asie jusqu’aux temps de Pompée le Grand et sa lutte contre les pirates de Cilicie, Lycie et Pamphylie. En général, elle exerça un contrôle lointain, laissant une grande autonomie aux chefs et rois locaux. Elle prit soin de maintenir libres et sous sa domination les routes commerciales qui connectaient la Méditerranée et l’Orient. Mais l’Asie fut l”unique province frontière de l’Empire Romain sans garnison permanente. Même s’il y eut de grandes guerres, comme celles qui affrontèrent Rome à l’Empire Séleucide ou à Mithridate VI le Grand Roi du Pont, des états furent aussi obtenus par héritage (Pergame, Bithynie), que Rome se limita à réorganiser selon sa structure administrative.
La romanisation exercée sur des territoires fortement héllénisés consista plus en un échange culturel. Une des caractéristiques qui différencient l’influence romaine est que, en Asie, le culte de l’empereur comme un dieu s’implanta rapidement et à une plus grande échelle que dans d’autres régions de l’Empire.
Les premiers pas de la conquête romaine en Asie Mineure surviennent comme la conséquence de la lutte entre Rome et l’Empire Séleucide pour le contrôle de la Grèce.
L’ASIE En 190 av. J.-C. s’est livrée la bataille de Magnésie près de la ville de ce nom en Lydie. Les troupes romaines sont dirigées par les deux frères Scipion, Lucius Cornelius qui sera ensuite appelé “l’Asiatique” et Scipion “l’Africain”, et elles ont comme allié le royaume de Pergame. Antioche III le Grand, de son côté, est appuyé par les Galates.
La victoire de Rome et Pergame est décisive et la paix d’Apamée qui s’en suit s’achève avec les tentatives expansionnistes des Séleucides. Les territoires d’Asie Mineure passent sous contrôle romain, même si nominalement ils dépendent du roi de Pergame. Quand Attale III de Pergame meurt sans héritiers en 133 av. J.-C., il lègue son royaume à Rome qui le convertit en province en 129 av. J.-C., avec Ephèse comme capitale.
Parmi les régions de ce qui sera la province romaine Asie, la plus importante est la Lydie, qui pendant cinq cents ans fut un royaume et même un Empire. Elle se situe dans la zone ouest de la péninsule d’Anatolie, une situation stratégique qui lui permet de contrôler le commerce entre la Méditerranée et l’Orient.
La Lydie émerge à la désagrégation de l’Empire Hittite et elle ira jusqu’à dominer la Mysie, la Carie, la côte Jonique, la Frygie et, à son époque d’expansion maximale, tout l’ouest de l’Asie Mineure jusqu’au fleuve Halys, fontière avec l’Empire Mède.
Elle maintient un intense échange interculturel avec les colonies grecques joniques. Elle possède sa propre langue, du groupe indo-européen, mais son alphabet provient de l’alphabet grec. Sa religion est très influencée par l’Olympe grec, comme son architecture et son mode vestimentaire. Par contre, la Lydie est beaucoup plus avancée sur le plan de la musique (qui exerça une influence sur la musique grecque) et, surtout sur celui du commerce. C’est là, en 620 av. J.-C., qu’est frappée la première pièce de monnaie connue (en électre, un alliage d’or et d’argent), à l’origine pour payer les armées. Les monnaies chinoises ou indiennes n’apparaissent que vingt ans plus tard. C’est aussi en Lydie, pendant le règne de Crésus, qu’apparaissent les premières pièces de monnaie avec un sceau royal. On utilise par ailleurs des tablettes avec une valeur monétaire, ancêtres de la lettre de change. Apparaissent aussi les officines de change, dans des locaux fixes, prédécesseurs des banques. Ces avancées mutiplient le pouvoir commercial de la Lydie et la convertissent en une grande puissance, jusqu’à sa conquête par les Perses.
LA GALATIE
C’est un cas particulier parmi les peuples de l’Asie Mineure, car elle est habitée par des tribus celtes (gauloises, comme les romains les appelaient) qui traversèrent les Alpes en 279 av. J.-C. et se dirigèrent vers la Grèce. Là-bas, elles menèrent une attaque contre le temple d’Apollon à Delphes, mais furent arrêtées par un tremblement de terre et de fortes neiges et se sont réplièrent vers le nord et le nord-ouest jusqu’à leur établissement sur le plateau d’Anatolie, dans une région qui prit le nom de Galatie, avec sa capitale à Ancyra (l’actuelle Ankara).
En 189av. J.-C., après la bataille de Magnésie aux côtés de l’Empire Séleucide et la défaite des tribus galates par Rome, Manlius Vulso commence une campagne destinée à punir le soutien à Antioche III. Les guerriers galates sont massacrés dans cette bataille à côté de la capitale, Ankara, et Rome prend le contrôle de la région, bien que la Galatie ne soit officiellement devenue une province romaine qu’en l’an 25 ap. J.-C.
LA CILICIE
LA LYCIE
La Lycie est située sur la côte sud, à l'ouest de la Pamphylie et de la Cilicie et à l'est de la Carie. Son territoire occupe une péninsule montagneuse. Au centre, la rivière Esen, qui donne son nom à la ville la plus importante, coule le long d'une vallée.
Pendant le premier millénaire av. J.-C., les peuples liciens qui paraissent dans "L'llyade" étant des alliés de Troie, développent leur propre culture, une culture qui inclut la religion, la langue et l'écriture. Le lycien est une langue européenne qui disparut autour du Ier siècle av. J.-C. Elle fut remplacée par le grec hérité de Rhodes. En effet, au VIIème et VIème siècles av. J.-C., commence une grande hellénisation de la zone par le biais des colonies grecques en provenance de Rhodes qui se sont établies sur sa côte. En effet, l'alphabet lycien évolue à partir de l'alphabet grec.
Cyrus II de Perse conquérit aux alentours de l’an 545 av. J-C, la Lydie, la région la plus importante d’Asie Mineure et laisse à son général Harpage la soumission du reste. Celui-ci annexe la Ionie et la Carie et extermine l’aristocratie lycienne à Xanthos. La Lycie, comme les peuples voisins, s’intègre dans la satrape de la Lycie, dont la capitale est Sardes. Les perses, comme feront plus tard les romains, laissent une certaine autonomie aux « dynastes » locaux.
Depuis l’an 500 av. J-C jusqu’à l’arrivée au pouvoir d’Alexandre le Grand, la Lycie participe dans les guerres entre grecs et perses et est annexée pendant plus de trente ans à la Ligue de Délos. En 429 av. J-C, en coalition avec d’autres dynastes locaux, elle vainc la flotte athénienne envoyée sur la côte lycienne pour lutter contre les pirates et s’unit de nouveau à la Perse. Ensuite, les affrontements entre les dynastes de Xanthos et d’autres villes donnent lieu à des dictatures locales toujours sous contrôle éloigné des perses.
La Lycie fut le dernier état hellénistique incorporé officiellement à Rome. Ce fut Claude, en 43, celui qui la convertit en province, probablement avec la Pamphylie.
LE PONT
C'est la région côtière de la Mer Noire, dans la zone nord-est de l'actuelle Turquie, à côté de la Bithynie. Son nom vient du grec Pontos (mer) en référence à la côte du Pont-Euxin (Mer Noire).
La région qui se trouve au bord de la mer est haute et très rocheuse, avec des rivières qui se jettent à travers les défilés. La communication entre la côte et l'intérieur est très difficile, due à la hauteur excessive des montagnes qui peuvent atteindre jusqu'à 1.800 mètres à l'ouest et entre 3.000 et 4.000 dans la zone est. C'est pourquoi, la côte de la Mer Noire s'est traditionnellement maintenue isolée de l'intérieur de l'Anatolie.
Au VIII siècle av. J.C., les colons grecs, surtout les ioniques, commencent à arriver sur le littoral de la Mer Noire. Plus tard, les Perses feront du Pont une Satrapie.
Après la mort d'Alexandre le Grand, Mithridate Ier, fils d'un satrape perse vassal d'Antigone, l'un des diadoques, fonde le Royaume du Pont (appelé au début "Royaume de Cappadoce vers le Pont"). Pendant 250 ans, le Royaume du Pont est gouverné par cette dynastie, la plupart de ses rois portant le même nom. Mithridate VI le Grand, dernier roi du Pont, dont le royaume s'étend déjà depuis la Bithynie jusqu'à la Colchide, avec la Cappadoce, la Paphlagonie et l'Arménie Inférieure, s'affronte à Rome pendant plus de vingt ans. Entre l'an 88 ap. J.-C., et le 65 av. J.-C., Les Guerres Mithridatiques se succèdent.
Lors de la Première (88-84 av. J.-C.), Mithridate lutte contre Sylla et après les batailles de Chéronée et Orchomène et la victoire de Rome, le Traité des Dardanes est signé. La Deuxième Guerre Mithridiatique (83-81 av. J.-C.), voit la rapide défaite romaine des troupes dirigées par Lucius Licinius Murena et Sylla ordonne sa retraite. La Troisième Guerre Mithridiatique est beaucoup plus longue (75-63 av. J.-C.). L'armée romaine est commandée au début par Lucius Licinius Lucullus (75-66av. J.-C.). Et seulement après par Pompée le Grand, qui remporte une victoire totale face à Mithridate en 63 av. J.-C. Ce dernier se suicide et le Pont devient, avec la Bithynie, une province romaine.
LA BITHYNIE
Elle occupe la côte la plus occidentale de la Mer Noire, à la suite du Pont. Après la mort d'Alexandre le Grand, l'un de ses successeurs, Bas, obtient l'indépendance de cette région durant la première guerre des Diadoques. Son fils Zipoétès sera le premier roi de la Bithynie. La capitale reçoit le nom de Nicomédie, car elle avait été fondée en 264 av. J.-C. par Nicomède Ier. Nicaea et Bursa sont également des villes importantes.
La Bithynie essaya une certaine expansion territoriale avec les rois Nicomède II et Nicomède III mais ne put jamais la réussir, d'abord du fait de l'intervention du roi du Pont, Mithridate VI le Grand, et ensuite à cause du contrôle de Rome, qui poursuivait son avancée vers l'est.
Nicomède IV lègue son royaume à Rome et à sa mort, en 74 av. J.-C., la Bithynie est annexée. La province est organisée par Pompée le Grand, qui l'annexe au Pont.
En 111 ap. J.-C., Pline le Jeune devient gouverneur de la Bithynie