CREATION: 12 ap. J-C

EXTINCTION: moitié du Ve siècle, cédée par Théodore aux huns.

Elle correspond géographiquement aux zones actuelles de l’est de l‘Autriche et de l’ouest de la Hongrie et quelques zones de la Serbie, la Croatie et la Slovénie. C’est une grande plaine divisée par le Danube. Ce fleuve sera la frontière romaune au nord et à l’est de la Pannonie. La plaine, très fértiles, est habitée par les pannoniens, peuple d’ethnie illyrique, mais avec une certaine influence celte, qui se dédient principalement à l’agriculture.

13-9 av. J-C : Tibère et Agrippa soumettent les pannoniens.

6-9 ap. J-C : rébellions illyriques

12 ap. J-C : la Pannonie se transforme en province impériale.

103 ap. J-C : Trajan réalise une nouvelle division administrative de la Pannonie.

117 ap. J-C : Hadrien renforce le limes du Danube

166 ap. J-C : Invasion des marcomans et des HEMENDULOS

166-175 ap. J-C : Première Guerre Marcomane

177 ap. J-C : Deuxième Guerre Marcomane

191 ap. J-C : Septime Sévère nommé gouverneur de la Pannonie Supérieure.

193 ap. J-C : Septime Sévère part vers Rome avec les légions de la Pannonie Supérieure et est nommé empereur.

235-236 ap. J-C : incursions des daces et des sarmates en Pannonie

237 ap. J-C : Campagne de Maximin contre daces et sarmates

244 ap. J-C : Incursion des quades

254 ap. J-C : Incursions des quades et sarmates

276 ap. J-C : Invasion de vandales et burgondes

451 ap. J-C : Arrivée de huns d‘Attila

AL conquete romaine s’étend sur un quart de siècle et les armées romaines sont dirigées, de l’an 19 à l’an 13 av. J-C, par Agrippa et Tibère. La Pannonie est, dans un premier temps, intégrée dans la province de la Dalmatie. Tibère situe la base de ses légions à Emona (l’actuelle Ljubljana en Slovénie) et réside trois ans comme général dans cette zone avant de partir en Germanie.Cependant, la rébellion des tribus illyriennes de l’an 6 à l’an 9 ap. J-C, finalement vaincues également par Tibère, conseille leur séparation. Auguste transforme la PAnnonie en province impériale et lui attribue trois légions. Peu de temps auparavant, des émeutes des légionaires ont lieu en Germanie et en Pannonie, exigeant un meilleur salaire. Ceux-ci seront vaincus par Germanicus et Drusus II.

En tant que province frontalière avec les germains et les illyriens et soumise à d’invasions incesantes, elle est depuis le début fortement militarisée. De fait, Trajan, en 103 ap. J-C, la divise en Pannonie Supérieure et en Pannonie Inférieure, précisemment pour diminuir le risge potentiel pour l’Empereur d’autant de détachements militaires au sein de la zone, même si, officiellement, la division se fait pour une meilleure défense.

La Pannonie Supérieure est protege par trois légions établies respectivement à Carnuntum, Vindobona et Brigetio  et sa capitale est Colonia Claudia Savaria. La Pannonie Inférieure a une seule legión établie à Aquincum, sa capitale. Cette division administrative se maintient jusqu’à la réforme de Dioclétien.

L’intérêt militaire de Rome dans cette région est dû à sa situation géographique au sud des peuples germains. La défense de la Pannonie clôt le pas à l’invasion de l’Italie et la zone et ses garnisons se transforment en base pour les casernes d’hiver des légions d’autres provinces et centres de recrutement de l’Empire.

De plus, la Pannonie est située au centre de deux grands axes commerciaux importants non seulement pour Rome, mais aussi pour les peuples barbares. Celle que l’on appelle la “Route de l’ambre”, qui unit Aquilée dans la Mer Adriatique et le Danube et, plus tard, l’axe Danube / Rhin.

La romanisation de la Pannonie se fait surtout à partir des détachements militaires. Les premiers campements s’établissent près de l’Italie, pour plus tard le faire aussi dans la zone du Danube et, habituellement, près de populations natives. A leur côté, des maisons font leur apparition et, plus tard, des cannabae ou villes où habitent des artisants et commerçants et les familles des soldats et cette population civile est composée par des pannoniens et de citoyens romains. Cela favorise un échange de cultures et de langues qui prospère aussi dans les capitles ou dans les villes importantes des tribus pannoniennes. Rome les respecte et favorise en leur sein la vie urbaine. De plus, on attribue à chaque garnison le “prata”, un territoire pour faire des manoeuvres et cultiver le nécessaire pour alimenter les soldats. Les “prata” sont si grands qu’habituellement une partie de ses champs se loue à la population native.

Les vétérans de l’armée s’installent en formant des colonies et reçoivent des parcelles de terre cultivables qu’eux aussi ont l’habitude de louer aux pannoniens. Cette politique de romanisation s’intensifie depuis l’époque de Septime Sévère (deuxième moitié du IIIe siècle ap. J-C) qui réorganise l’armée en permettant l’accès des pannoniens aux hauts commandements militaires (et, par conséquent, au povour imperial) et augmente le cession de terres aux soldats licenciés qui deviennent des “soldats-paysans”. Comme ceux-ci proviennent de lieux et d’ethnies différentes au sein de l’Empire, la Pannonie se transforme en une zone multiraciale qui acueille des coutumes et religions diverses.

La “pax romana” proportionne de la prospérité à la plaine pannoniene malgré les invasions cycliques jusqu’au début du Ve siècle ap. J-C. Suite à la défaite romaine à Adrianopolis, la frontière du nord devient très fragile et les romains évacuent le Danube avant l’invasion des huns.

ACUMINCUM  (Stari Slankamen, Serbie)

AD FLEXUM ( Mosonmagyaroyar, Hongrie)

AD MURES ( Acs, Hongrie)

AD NOVAS ( Zmajevac, Croatie)

AD STATUAS ( Vaspustza, Hongrie)